QU’EST-CE QUE J’AIME DANS LE BATIK

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Le batik est une technique d’impression des étoffes. Selon certains récits, il trouverait son origine sur l’île de Java en Indonésie et apparaît en Afrique à la fin du XIIIème siècle. 

Je l’ai découvert en 2009, à Lomé. Kodjo, un artiste togolais m’y avait initié dans son petit atelier situé sur un grand boulevard de Lomé. Je me souviens de l’immense manguier qui nous abritait du soleil et de l’odeur de la cire chaude… A l’époque, les ateliers étaient nombreux et il était commun d’en croiser en bord de route ou au fond d’une cour. S’ils sont plus rares aujourd’hui, ayant laissé la place aux petits commerces, il subsiste toujours de beaux endroits où on le pratique avec passion. 

Valoriser les savoir-faire locaux est au cœur de ma démarche comme vous le savez, de ce fait il était évident pour moi de collaborer avec des batikeurs.ses.

Chaque maître.sses batikés a sa propre technique, par laquelle il se distingue. 
Je travaille actuellement avec deux ateliers : l’un à Lomé, l’autre à Kpalimé. Ils ont des approches différentes qui influencent la manière dont je conçois et réalise les motifs.
Avec l’un, je vais d’abord dessiner à main levée avec des médiums tels que le chiffon, la brosse ou le pinceau. L’application de la cire se fait alors par la gestuelle et apporte un dynamisme qui se transcrit dans le tissu.
Pour l’autre, les dessins sont travaillés en amont et seront sculptés sur du bois pour en faire des tampons. Ces derniers sont ensuite enduits de cire chaude puis appliqués sur le tissu. Les craquelures qui apparaissent au séchage ajoutent une certaine vibration au motif répété.

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La technique du batik offre des possibilités infinies et la création n’en est que plus riche. Je ne vous cache pas que je la préfère à celle du wax, industrialisée et mécanisée. Chaque pagne teinté à la cire est unique, authentique par ses irrégularités. Traces de l’artisan et de son savoir-faire.

Noémie CheneyCommentaire